Covid et saturation (SpO₂ ou égal 92 %) - 25/12/21

Étude analytique sur le niveau de la saturation pulsée en oxygène chez les patients Covid-19. La détermination du profil des patients atteints de Covid-19 ayant une baisse de saturation périphérique en oxygène aidera les cliniciens à identifier ceux ayant des facteurs de mauvais pronostic.

Une étude rétrospective était menée auprès des patients hospitalisés pour Covid-19 entre avril 2020 et août 2021, sur un ensemble de 712 cas 2 groupes étaient identifiés, G1 (SPO₂<92 %) et G2 (SPO₂<ou=92 %), les données cliniques, biologiques et radiologues des patients étaient déterminés.

Sur un ensemble de 712 cas, G1 représente 41 %, G2 représente 59 %, la moyenne d’âge était respectivement (63 % versus 53 %, p<0,001). Le sexe était le même dans les 2 groupes (43 % des hommes). La moyenne d’IMC (28,7 versus 27,32), les comorbidités étaient plus fréquentes dans le G1, cardiopathies (17 % versus 10,5 %, P=0,01), HTA (47 versus 26 %, p<0,001), BPCO (3,1 % versus 0,7 %, p=0,01), maladies psychiatriques (3,1 % versus 1 %, p=0,04). Sur le plan clinique, la fièvre était plus fréquente dans le G1 (82,5 % versus 33,5 %, p=0,017), la dyspnée (72,3 % versus 33,5 %, p<0,001), avec une moyenne de FR à l’admission plus élevée dans G1 (26 versus 22, p<0,001), les signes digestifs (36 % versus 28,5 %, p=0, 03). Sur le plan biologique: la moyenne des GB (9282 versus 7101, p<0,001), lymphocytes (1022 versus 1297, p<0,001), VS (75 versus 60, p<0,001), CRP (76 versus 41,37, p<0,001), LDH (717 versus 462, p=…), D-dimères (1694 versus 1349, p=0,0023) avec présence plus importante d’embolie pulmonaire dans le G1 (G1: 15,4 % versus G2: 4,5 %, p=….). La durée moyenne d’hospitalisation (12,6 versus 7,74jours, p<0,001) avec un nombre de décès nettement plus élevé (13,8 % versus 1,9 %, p<0,001).

Les critères associés à une SpO₂ basse chez les patients Covid-19 hospitalisés étaient un âge avancé, la présence d’antécédente d’HTA, de cardiopathies, de BPCO et de maladies psychiatriques, ainsi que des anomalies biologiques en l’occurrence le taux de LDH, et la fréquence élevée d’embolie pulmonaire.